• Héroïne malgré moi

    Synopsis

    Shûko est une lycéenne qui a passé toute son enfance à faire du judo. En entrant au lycée, elle se jure de faire autre chose. Elle veut agir et se comporter « comme une fille », pour enfin découvrir l’amour. Inopinément, elle rencontre le garçon qui pourrait exaucer son souhait mais, à condition qu’elle devienne… son garde du corps !
    Informations
    Extrait : www
     
    Titre Original :  ヒロインはじめました。/ Heroine Hajimemashita
    Titre :  Héroïne malgré moi
    Auteur : Fuyu Amakura
    Type : Shojo
    Éditeur vf : Kana
    Nombre de tomes : 2 (VF) / 4 (VO)

    Disponible en version numérique

     

    Review

    Je vous avais parlé de Héroïne malgré elle très brièvement dans mon article sur les licences à venir de janvier. Je pensais avoir une lecture détente avec une romance assez sympathique et mignonne, mais j'ai été assez déçue quelque part par ce premier tome. Pour être honnête j'ai eu du mal à le lire jusqu'à la fin tellement il y a de clichés. Je vais continuer ma lecture avec le tome 2 qui est sortie en février parce que je pense tout de même qu'il y a du potentiel.

    Une histoire "bateau"

    J'ai lu beaucoup d'articles qui parlaient d'une histoire originale parce que la protagoniste sait se battre et protège le personnage masculin, mais ce n'est pas du tout ce que j'en ai pensé. Pour ma part, rien n'est nouveau, mais j'accorde le fait que c'est un peu moins classique que les romances lycéennes habituelles. Mais les avis étaient si positifs que j'avais, avant même avoir lu le manga, des attentes qui n'ont pas été respectées. C'est pourquoi j'ai été vite déçue et j'ai eu du mal à me transporter dans ma lecture.

    L'histoire m'a dès le départ un peu refroidit parce qu'à peine on entrevoit notre héroïne, qu'elle rencontre déjà le héros. En soi, c'est souvent assez rapide, mais ici on n'a même pas le temps de se familiariser avec Shûko, notre protagoniste. En plus, leur rencontre est tellement clichée. D'ailleurs, en parlant de stéréotypes, vous êtes servis parce qu'il y en a pas mal.

    Cependant, ce volume n'est pas une mauvaise découverte. Si le début n'est pas très flatteur, plus on avance dans l'histoire plus on commence à ressentir du plaisir à lire. J'ai tout particulièrement apprécié la morale qui commence à prendre place dans la trame. De plus, j'ai également l'impression que l'auteure va aborder un sujet très intéressant : la quête identitaire. En effet, ma lecture m'a laissé penser que le lecteur va suivre une très belle évolution du personnage de Shûko.

    Pour ce qui est de la romance, à mon sens, elle va un peu trop vite. En effet, nos héros se connaissent à peine qu'ils commencent à s'apprécier si ce n'est plus. Il commence à rester ensemble à cause d'un prétexte quasi-inexistant ; on parle de garde du corps, mais ce n'est pas l'impression que Shûko soit réellement la garde du corps de Masaki. Mais à travers ce début de relation, on voit déjà les prémisses d'un changement chez notre héroïne. Selon moi, nos personnages principaux sont les deux points forts de l'histoire et ce qui m'a poussée à continuer ma lecture.

    Découverte #46 -Héroïne malgré moi-Les personnages

    Shûko et Masaki sont des personnages assez classiques. Pour autant, ils sont attachants notamment notre héros. Effectivement, c'est le cliché du gars trop beau et populaire que toutes les filles veulent avoir comme petit-ami, mais il a aussi un côté maladroit et naïf qui nous pousse à apprécier ce personnage. C'est grâce à ce personnage que l'auteure peut aborder le fait de ne pas se fier aux apparences ou aux rumeurs. Masaki semble quelqu'un de sensible sans pour autant se cacher dernière un caractère de bad boy.

    En ce qui concerne notre protagoniste principale, elle n'est ni naïve, ni mièvre, mais elle n'a pas vraiment de personnalité propre. En effet, ce personnage est un peu garçon-manqué, mais sans vouloir l'être en même temps. Ce que j'ai trouvé intéressant dans ce premier tome, c'est que j'ai l'impression que Shûko ne se connaît pas vraiment et que justement elle se cherche. Comme dit précédemment, l'auteure aborde le thème de la quête identitaire à travers notre protagoniste.

    Mis à part nos deux héros, l'auteure n'a pas encore introduit les personnages secondaires. En effet, on entrevoit assez vite une amie de Shûko et des amis de Masaki mais sans plus. Avec une série de quatre tomes, je ne pense pas qu'ils seront très présents, mais j'espère au moins que l'auteure nous réserve un développement intéressant pour nos deux protagonistes principaux.

    Les dessins

    En ce qui concerne les dessins, ils sont corrects je n'ai pas grand-chose à dire dessus, j'aime bien. Il y a qu'un seul détail qui m'a surprise, c'est au niveau des yeux. Dans les romances du type shōjo, les mangakas suivent les codes du genre et dessinent de grands yeux, très travaillés et c'est vraiment ce qui ressortent des dessins. Tandis que dans Héroïne malgré moi, j'ai l'impression qu'ils sont un peu comme effacés et que, de ce fait, les yeux ne transmettent pas autant d'émotions qu'ils le pourraient. Mais c'est simplement un détail qui n'est pas dérangeant, bien au contraire, ça donne un côté moins enfantin à l'histoire.

    Conclusion

    Pour conclure, je pense simplement que je m'attendais à autre chose, mais que Héroïne malgré moi n'est pas une mauvaise histoire. J'ai été fortement déçue, ce premier volume est assez cliché et n'innove pas beaucoup, pour autant, j'attends la suite avec impatience. En effet, je pense que l'auteure nous réserve une suite bien meilleure que ce premier tome. Les personnages sont simples, mais attachants et la lecture est accompagnée de jolis dessins.


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  • Une touche de bleu

    Synopsis

    Ruriko a un naevus d'Ota, une tache de naissance bleutée sur le visage. De nature enjouée, elle sait très bien que cette particularité visuelle ne la définit pas, mais lorsqu'on est lycéenne, il est parfois difficile d'accepter son “défaut” physique… Aussi s'en prend-elle violemment à son professeur lorsqu'elle croit qu'il se moque de son apparence. Mais ce dernier lui avoue qu'il souffre de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visages rendant impossible l'identification des visages humains. Ce n'est donc pas une tache, mais une belle aura bleue qu'il voyait sur le visage de la jeune fille…
    Informations
    Extrait : www
     
    Titre Original :  青に、ふれる / Haru ni, fureru.
    Titre :  Une touche de bleu
    Auteur : Nozomi Suzuki
    Type : Seinen
    Éditeur vf : Glénat
    Nombre de tomes : 1 (VF) / 3 (VO)

     

     

    Review

    AONI, FURERU © 2019 Nozomi Suzuki / Futabasha Publishers Ltd.J'attendais beaucoup de cette lecture au vu du synopsis et surtout de la promesse des éditions Glénat par rapport à leur nouvelle collection Shōjo + qui "casse les codes du Shōjo classique". Je ne m'étendrais pas sur le fait que ce nom est très mal choisi mais il en va sans dire. En effet, Une touche de bleu est certes une romance, mais c'est surtout une histoire qui vise un large public et non pas seulement les jeunes filles.

    Cette lecture a finalement été une belle découverte pour moi, j'ai aimé ce premier tome qui nous laisse découvrir les prémices d'une histoire qui va sans doute beaucoup me surprendre à l'avenir.

    Une histoire de différences

    L'histoire suit le quotidien de Ruriko qui a la particularité d'avoir une tache de naissance bleue sur le visage. Quand c'est sur le ventre, cela est facile à cacher mais difficile de camoufler une partie du corps comme la tête. Au lycée, son professeur, monsieur Kanda, a lui aussi une particularité. Il est atteint d'une maladie nommée la prosopagnosie, ce qui lui empêche de voir les visages, que ce soit le sien ou celui des autres. Mais contrairement à son élève, cela ne se voit pas au premier coup d'œil. Je trouve intéressant ce parallèle, laquelle de ces caractéristiques est la plus handicapante ? Ce n'est pas toujours celui auquel on pense.

    Finalement, moi qui pensais en lisant simplement le synopsis que le professeur avait complètement accepter sa condition, je me suis bien trompée. En effet, au fur et à mesure que l'histoire avance, le lecteur prend conscience que la vie de Kan (surnom du professeur) n'a pas été aussi facile que l'on pourrait le croire. On voit quelques flashs de son passé qui semble toujours le torturer. J'ai vraiment hâte d'en apprendre plus sur son passé.

    Ce premier volume permet à l'auteure de nous présenter vraiment les bases du récit qui promet d'être très intéressant pas la suite. Effectivement, la dernière page nous laisse entrevoir que le passé de Ruriko, je dirais même son plus gros traumatisme du collège, refait surface. Cela va-t-il panser sa plaie ou la ré-ouvrir ? Cela montre aux lecteurs que malgré des particularités bien différentes, nos deux protagonistes ont eu une enfance difficile.

    Une touche de bleu n'est pas une simple romance comme on pourrait s'y attendre, bien au contraire, c'est une histoire touchante et profonde. L'auteure aborde des sujets d'actualité tels que le harcèlement et la confiance en soi ou encore la déscolarisation. Il est encore trop tôt pour comprendre où l'auteure veut en venir, mais j'ai vraiment hâte de découvrir le message caché qu'elle souhaite transmettre à ses lecteurs.

    Cependant, j'ai eu beaucoup de mal avec le côté romance de l'histoire. Je n'ai pas réussi à accrocher à ce niveau-là puisque, tout d'abord l'histoire d'amour entre une élève et un professeur c'est du déjà-vu, mais surtout parce que je trouve que les sentiments de la jeune fille apparaissent trop tôt dans le récit. J'aurais aimé que l'auteure attende encore quelques tomes avant de montrer de Ruriko ressent quelque chose pour Kan.

    Des personnages atypiques

    Nozomi Suzuki a préféré se concentrer sur les deux protagonistes principaux. On comprend lors de notre lecture quels sont les personnages secondaires qui auront plus ou moins leur importance, mais l'auteure n'a fait que les introduire à l'histoire sans plus. J'ai d'ailleurs bien aimé l'amie de notre héroïne qui m'a l'air d'être de très bons conseils et être quelqu'un sans filtre. Une qualité que j'apprécie.

    Les personnages de Ruriko et de Kan sont très différents des héros habituels que l'on rencontre souvent dans les romances. Ils sont singuliers du fait de leur particularité et cela les rend vraiment intéressants. Je m'explique. Comme dit précédemment, nos protagonistes ont encore des plaies dans leur cœur qui sont apparus lorsqu'ils étaient plus jeunes. De plus, Ruriko voit le monde en tant qu'adolescente et Kan en tant que jeune adulte. Ce que je veux dire, c'est qu'ils vont mutuellement s'entre aider pour avancer et que c'est cela que j'ai hâte de découvrir.

    Sinon, j'ai noté quelques traits de caractères que l'on retrouve souvent dans les romances lycéennes, comme notre héroïne qui garde un grand sourire alors qu'elle vit très mal le fait d'avoir une tache sur le visage, ou encore le professeur qui garde beaucoup trop de choses pour lui alors que Ruriko se confie beaucoup plus en comparaison. Mais ce n'est qu'un début, je suis sûre que leur développement va donner naissance à des personnages attachants et charismatiques.

    Les dessins

    Nozomi Suzuki nous propose des dessins de qualité et très beaux qui nous immergent parfaitement dans l'histoire. De plus, les émotions sont transmises aux lecteurs sans grande difficulté. Cependant, à certains moments, j'ai trouvé dommage de voir des décors vides, mais honnêtement ça ne m'a pas plus choqué que ça lors de ma première lecture.

    Conclusion

    Pour conclure, ce premier tome m'a beaucoup plu. C'est une histoire intéressante et prometteuse que j'ai hâte de suivre. L'auteure a su introduire correctement leur handicap et aborde le sujet de manière juste. La romance est également présente même si je pense qu'elle n'y a pas sa place dans ce premier volume, mais c'est un récit qui ne manque qu'à se développer davantage.


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  • moriarty

    Synopsis

    19e siècle en Angleterre, la famille Moriarty a recueilli deux orphelins William et Louis mais en leur conférant un statut de domestique. Albert, le fils aîné de la famille est pétri d’ambition et il déteste le système social qui régit la société britannique, dans lequel les classes supérieures se pavanent et oppressent le peuple sans pour autant être dignes du respect qu’elles exigent de lui.

    C’est pourquoi Albert abhorre sa propre famille et voit dans les deux orphelins l’incarnation d’un souffle nouveau. Albert leur offre son statut, sa richesse et son influence à condition que les garçons mettent leur intelligence au service de son rêve : se débarrasser de sa famille et du système de classes actuel !

    Les trois garçons complotent ainsi pour devenir les seuls héritiers de la famille. Treize ans plus tard, à seulement 21 ans, l’aîné des orphelins William James Moriarty est devenu professeur de mathématiques à l’Université et il pourrait voir surgir sur sa route un certain Sherlock Holmes…

    Informations
    Extrait www
    Bande d'annoncewww 
    Titre Original : 憂国のモリアーティ / Yûkoku no Moriarty
    Titre : Moriarty
    Auteurs : Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi
    Type : Shonen
    Éditeur vf : Kana
    Nombre de tomes : 4 (VF) / 8 (VO)

    Disponible en version numérique               

     

     

    Review du tome 1

    Comme toujours, j'ai acheté ce manga après tout le monde, mais peu importe, je vous donne quand même mon avis. Au moment où j'écris mon article déjà 4 tomes sont sortis chez nous, dont 3 que je possède déjà, mais pour écrire cet article je n'ai lu que le tome 1. Cette série me faisait de l’œil depuis son annonce et j'ai quand même hésité à me lancer. En effet, je suis une grande fan de Sherlock Holmes et de son univers en général, du coup, j'avais un peu peur de voir l'interprétation de la vie de son pire ennemi, le professeur Moriarty, par un autre auteur que Conan Doyle. Finalement, j'ai bien fait de l'acheter, parce que j'ai été vraiment conquise.

    Déjà pour commencer, j'ai apprécié la première page montrant l'avenir du personnage dans plusieurs tomes, voire, peut-être, dans le dernier tome. En effet, j'ai l'impression que cette page fait référence à la scène dans l’œuvre originale où Holmes et Moriarty tombent des chutes du Reichenbach, scène où Moriarty n'en ressort pas vivant. Du coup, il est logique de penser qu'on aura à faire au détective le plus célèbre de Londres du XIXᵉ siècle un peu plus tard dans le manga. Alors, l'histoire se divise en deux parties. Nous avons tout d'abord, un chapitre où l'on nous raconte un peu l'enfance de Morarty, puis deux autres chapitres où il est adulte et s'occupe de rendre le monde meilleur selon lui.

    Pour commencer, le concept est carrément inédit, non ? Reprendre des personnages d'une œuvre mondialement connue et interpréter sa vie selon son imagination, pour moi, c'est du jamais vu. Dans les aventures du détective, on apprend que très peu de choses sur le professeur, laissant aux lecteurs de quoi se le représenter tout entier. Dans le premier chapitre, j'avoue avoir été un peu perdue entre tous les frères et leurs prénoms, mais après avoir relu 2 fois les quelques premières pages, ça allait mieux.

    Pour reprendre un peu les grandes lignes, nous sommes à Londres en 1866. On nous présente alors, petit à petit, chaque membre de la famille Moriarty, une noble et riche lignée. Albert, fils aîné du compte Moriarty, a tenu à ce que leur famille adopte deux jeunes orphelins, William et Louis. En effet, parce que le monde est mal fait et que les classes-supérieures méprisent les prolétaires, Albert a demandé à ses nouveaux frères de l'aider dans son combat pour rendre meilleur l'Angleterre. Et comment un noble peut-il refuser d'aider des enfants dans le besoin. Il faut tout faire pour sauver les apparences, mais en réalité, les deux frères sont traités comme des moins que rien autant par toute la famille que par les domestiques, Albert est le seul à les voir à son égal. Et c'est par une nuit d'apparence festive que les trois garçons, animés par la même flamme de justice, décident de passer à l'action... De frères adoptifs, ils deviennent frères de sang.

    Je trouve très intéressant la manière dont l'auteur nous dévoile le côté obscur du personnage dès son plus jeune âge. Très vite, on constate la suprême intelligence de William James Moriarty, c'est la première caractéristique que l'auteur nous présente, mais l'on voit aussi sa sournoiserie notamment celle dont il fait preuve devant sa "famille". Et, malgré ses crimes, on ne peut s'empêcher de trouver des excuses pour les justifier, il faut dire que l'auteur a su donner un côté très attachant au personnage en jouant sur son enfance malheureuse et son ambition de base si louable. Mais sa loyauté profonde envers Albert et son frère Louis, son sens de la justice et son incapacité à répondre à rejeter les appels à l'aide en font un personnage très sympathique. Très compétent dans son domaine, il peut avoir besoin des services d'autres "criminels" comme lui pour arriver à ses fins, mais ses plans sont toujours une réussite.

    En effet, malgré une totale liberté sur tout ce que Conan Doyle ne dévoile pas de son antagoniste principal, l'auteur du manga respecte tout ce que Doyle a émis comme informations sur le professeur, que ce soit le fait qu'il ait deux frères, qu'il soit professeur de mathématiques à l'université, qu'il ait dans son entourage le Colonel Sebastian Moran, qui s'appelle Colonel Molan dans le manga (ça doit être une erreur de traduction du fait qu'il n'y ait pas de "-r" en japonais) ou autre. Malheureusement, que ce soit ce dernier ou les deux frères du professeur, on n'en apprend pas beaucoup sur les autres personnages, peut-être plus tard ?

    "Au cas où vos corps seraient autopsiés... je veux que le médecin légiste constate que vous avez été asphyxiés par la fumée avant que vos corps aient été carbonisés, tu comprends ?"

    © by MIYOSHI Hikaru / Shûeisha

    Pour en revenir à l'histoire, les crimes sont très biens ficelés et les victimes sont très biens trouvés. Après tout, qui n'a pas envie de venger la mort d'un être cher, tué par la méchanceté d'autrui, non ? On voit souvent ce genre de choses dans beaucoup d'autres œuvres. Quant on y réfléchit, ce manga met en avant un question très intéressante, presque philosophique : qu'est-ce que le bien et le mal ?  Le lecteur peut s'interroger sur les motivations de William. Est-ce si mal de rendre "justice" à ceux qui ne peuvent rien faire ? Est-ce bien de tuer de véritables ordures ? Je pense que le débat sera long, tout le monde a sans doute un avis différent à ce propos. Mais dans tous les cas, l'auteur a vraiment bien travaillé son personnage parce qu'au final, je pense que le lecteur prendra parti du professeur.

    Maintenant, je vais faire quelques comparaisons entre différentes œuvres. Dans Moriarty, le professeur joue le rôle d'un anti-héros, alors que dans Sherlock Holmes, c'est un antagoniste. Mais quelques choses qui ne changent pas, c'est la mentalité du professeur. En effet, ce dernier, après sa rencontre avec le détective de Baker Street, va tenter à plusieurs reprises de de tuer Holmes, tout en faisant passer cela pour un accident. C'est exactement ce qu'il fait tout au long de ses crimes qu'il organise dans ce premier volume. Je trouve ça très appréciable d'avoir réussi à respecter aussi bien le caractère de ce personnage. Sur quelques points, il peut vous faire penser à Light Yagami de Death Note, et je ne pourrais pas dire le contraire. Sous leur motivation de justicier, il est vrai que ces deux personnages, au Q.I impressionnant, veulent rendre leur monde meilleur en tuant les "mauvaises personnes" selon leur philosophie.

    Les dessins sont de qualités et correspondent parfaitement au genre du manga. Le dessinateur a très bien joué avec le personnage de William en lui donnant la "tête d'ange" que personne ne soupçonnerait. Cela accentue encore plus le côté criminel de l'ombre de cet anti-héros. J'aime beaucoup le style graphique du dessinateur.

    Conclusion

    Points positifs • Une intrigue prenante et un scénario atypique.• Une excellente interpréatation de la vie du professeur.• Un très beau style graphique.
    Points négatifs • Personnages secondaires si peu exploités.

     

     

     

     

     

    J'ai adoré ma lecture. C'est une excellente découverte que j'ai bien fait d'acheter. Le premier tome introduit peu à peu les personnages tout en respectant l'univers et les caractéristiques du personnage du professeur que Conan Doyle avaient quelque peu établis. De ce fait, l'interprétation de l'auteur sur le reste est très intéressant à découvrir. Les crimes sont très bien trouvés et le récit est très prenant. Ce premier tome était un très bon début pour établir les bases de l'histoire de façon plutôt dynamiques, faire connaissance avec l'univers et les personnages. J'ai hâte de découvrir la suite !


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  • Synopsis

    Au printemps de leur année de Terminale, trois élèves se retrouvent à un carrefour de leur vie.Taichi est dans la même classe que Tôma, un ami d'enfance à qui tout réussi et que Futaba, une fille qu'il a du mal à supporter. Un jour, Futaba se confie à lui et lui avoue qu'elle est amoureuse de Tôma. Un instantané sensible des tourments de la jeunesse d'aujourd'hui.
    Informations
     
    Titre Original : 青のフラッグ / Ao no Flag 
    Titre : Blue Flag
    Auteur : Kaito
    Type : Shonen
    Éditeur vf : Kurokawa
    Nombre de tomes : 1 (VF) / 5 (VO)

     

     

    Review du tome 1

    /!\ Attention, possibilité de SPOIL /!\

    Après avoir passée une semaine à voir partout sur les réseaux du Blue Flag, je me suis décidée à l'acheter alors que je m'étais dit que j'attendrais un peu pour mes économies. Bref, je trouve finalement que j'ai bien fait parce que ce manga est un réel coup de cœur pour moi ! Comme je vous l'ai dit dans mon article sur les sorties du mois de mars : www, je ne savais pas trop quoi penser du manga. Je sentais qu'il allait être bien mais j'avais peur de voir apparaître un scénario totalement cliché sur les retrouvailles d'amis d'enfance qui amène à un triangle amoureux, etc. C'est vrai que la base de l'histoire n'est pas exceptionnelle à première vue, mais restons positif, les éditions Kurokawa m'ont habituée à des mangas au scénario plus ou moins classique, mais toujours appuyé par des protagonistes authentiques et hauts en couleur.

    Alors l'histoire c'est quoi ? C'est la rentrée scolaire et qui dit rentrée dit aussi changement de classe. C'est ainsi que Taichi, un gars qui est loin d'être le mec le plus populaire de son lycée, se retrouve dans la classe de Tôma qu'il connaît du primaire et qui est son total opposé. Ce dernier est beau, charismatique, sportif, etc. Mais il se retrouve aussi avec Kuze, une fille très maladroite et qui, de ce fait, exaspère Taichi. Mais par un concours de circonstance, Kuze demande de l'aide à Taichi pour réussir à séduire Tôma. En gros l'histoire c'est ça. Oui, l'histoire est on ne peut plus classique. Et je vous vois venir : "Oh mais c'est nul", "C'est pas intéressant", "L'histoire est d'un classique, je suis déçu". Hop hop hop, vous arrêtez tout de suite ! En effet, la vraie force de ce manga ce n'est pas son scénario, mais la complexité de ses personnages. En effet, tout le manga est axé sur les personnages et leur relation les uns avec les autres. Mais est-ce que cela peut vraiment suffire pour faire de Blue Flag un bon manga ?

    Je trouve le manga très intéressant parce qu'il aborde pleins de sujets d'actualité sur la vie des adolescents. A travers les personnages, l'auteur parvient à nous parler de thèmes comme l'acceptation de soi, l’incompréhension et les problèmes de communication entre individus, les difficultés de l'amour, la perte de vu de leurs amis à mesure qu'ils grandissent, la peur du regard des autres, etc. Pour se mettre à la place des lycéens, Kaito est très doué, j'ai eu même l'impression d'être moi-même retourné à cet époque-là. Le sujet sur l'acceptation de soi est vraiment au centre de tout parce que, que ce soit Kuze ou Taichi, on sent qu'ils ne s'aiment pas eux-même à cause de leurs faiblesses. L'histoire progresse a son rythme tout en montrant le développement des personnages même si pour le moment, l'évolution est minime.

    D'ailleurs en parlant des personnages je vais un peu plus les détailler. Tout d'abord, Taichi Ichinose, le protagoniste principal du manga. C'est un personnage lambda, il essaie d'être comme tout le monde et de vivre normalement tout en pensant que ça lui permettra d'être heureux. Sa rencontre avec Kuze va lui apporter beaucoup de choses de ce point de vue-là. Sous ses airs de gars typiquement "normal", je pense qu'il admire profondément son ami Mita et qu'il aimerait lui ressembler c'est pour cela qu'avec le temps Taichi a eu du mal à le supporter. Mais le fait de tomber dans sa classe pourra peut-être arranger les choses, non ? Ensuite, nous avons Kuze Futaba, le deuxième personnage principal je dirais. C'est la protagoniste qui veut le plus changer mais qui manque encore trop de courage. Elle compte beaucoup sur Taichi pour l'aider dans sa quête amoureuse et je pense que c'est celle qui le comprend le mieux. On continue avec Mita Touma, le beau gosse classique mais très gentil, populaire, tout simplement parfait en tout point. C'est une "bonne patte" comme on en croise rarement dans les romances. Seulement il se pourrait qu'il soit loin d'être parfait. En effet à la fin du manga... non je pense que je vais vous laissez le suspense. Et pour finir, le personnage le plus invisible de ce tome mais qui, je pense, joue un rôle important dans l'histoire notamment par rapport à son point commun avec Mita : Itachi Masumi. J'ai hâte d'en savoir plus même si j'ai quelques supçons...

    "J'ai décidé de changer. Ne plus être celle qui abandonne, qui reste passive, qui pense échouer avant même d'avoir essayé, qui ne fait rien et le regrette.
    Je ne veux plus vivre en me détestant."

     

     BOKUTACHI WA BENKYOU GA DEKINAI © 2017 by Taishi Tsutsui/SHUEISHA Inc

    Chacun de ces personnages a ses soucis, ses peurs, ses faiblesses et chacun fait de son mieux pour essayer de changer ou de se cacher. Mais au-delà de ce récit touchant, on a aussi des moments assez amusants grâce à la petite Kuze qui enchaîne gaffe après gaffe et aussi des moments mignons également grâce à Kuze et sa petite bouille de Hamster (et ce n'est pas moi qui le dit).

    Petit détail que je trouve vraiment bien recherché, c'est dans la jaquette. Alors, il est clair qu'un début de triangle amoureux pointe bien le bout de son nez à la fin de ce premier tome (rien qu'en voyant la couverture on peut le comprendre) et même si c'est très cliché comme "processus", je pense que cela va être très intéressant dans ce manga, si mes soupçons sont justes (et je suis sûre qu'ils le sont). Pour en revenir à la jaquette, regardez bien vers où se dirige le regard de chacun des personnages. Est-ce que vous le voyez ? Vous avez compris ?

    Dans ce premier volume, on a là les prémices de l'histoire avec la présentation des personnages où le lecteur peut essayer de les comprendre au mieux, surtout ceux qui restent encore dans l’ombre comme Itachi et Touma. Une grande part de mystères tourne autour d’eux, ce qui garde le lecteur en haleine tout au long du manga et ce qui lui donne envie de connaître la suite. Alors que cache ces deux-là ? Comment va évoluer les relations entre les protagonistes ? L’amour sera-t-il au rendez-vous ? Tant de questions sans réponses...

    En ce qui concerne les graphismes, j'aime bien. On s'éloigne des dessins du genre Shojo pour aller vers des traits plus simples, mais qui reste très mignons et beaux. De plus, les expressions sont superbes et transmettent parfaitement chacune des émotions des personnages. Le seul petit reproche que je pourrais faire c'est les décors qui ne sont pas assez travaillés.

    Conclusion

    Points positifs • Une histoire touchante avec une approche originale. • Des personnages attachants et authentiques.
    Points négatifs • Le cliché de la fille super timide et sans réelle personnalité (pour le moment ?).
    • De jolis dessins mais des décors vides.

     

     

     

     

     

    Coup de coeur parmi mes lectures du mois de mars, c'est un excellent shonen qui mêle romance, amitié et secrets à la perfection. Partant d'une base très classique, je ne m'attendais pas à autant apprécier ma lecture. L'auteur a su intéresser le lecteur très rapidement grâce à ses personnages très bien travaillés auxquels le lecteur peut se sentir proche et s'identifier. Les protagonistes sont variés, différents et surtout crédibles, chacun a son propre caractère propre et sa propre histoire. Et j'ai bien l'impression que le passé va revenir en force dans les tomes à venir. De plus, Kaito a su tirer avantage du cliché basique de toutes romances : le triangle amoureux, les relations des uns et des autres n'a jamais été aussi captivantes.

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